Il existe de petites astuces pour réduire ses impôts, bien que cette réduction ne doive jamais être le but ultime de la mise en place d’un investissement. Souscrire au capital d'une PME, à un plan d’épargne retraite (PER) ou encore opter pour le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) sont des solutions possibles.
8 stratégies pour défiscaliser en 2021
Pour réduire ses impôts en France, il est possible de demander à votre employeur de moins bien vous rémunérer. Cela dit, cette solution pourrait ne pas vous plaire, et cela peut se comprendre. Il n’y a pas vraiment de formule magique pour payer moins d’impôts. Il existe toutefois certaines astuces.
Il convient tout d’abord de comprendre de quoi est composé votre impôt pour pouvoir analyser les leviers de défiscalisation. Si vous gagnez aujourd'hui 50 000 euros brut par an, votre salaire net s’élève à 39 000 euros mais votre salaire net imposable est, lui, égal à 35 100 euros. En effet, l’État a mis en place un abattement de 10 % dû aux frais liés à votre activité. Vous pouvez aussi déclarer des frais réels mais il faut alors les prouver à l’administration fiscale.
À ce salaire net imposable peuvent s’ajouter des revenus fonciers, des dividendes ou des revenus de valeurs mobilières. Cet ensemble va composer votre salaire imposable global, ce qu'on appelle la base imposable. De manière simpliste, vos premiers 10 000 euros ne sont pas imposés. Puis, jusqu'à 26 000 euros, vous serez imposés à 11 %. Au-delà de cette somme, le taux marginal d’imposition s’élève à 30 % pour tous les nouveaux revenus. Cela ne veut donc pas dire que tous vos revenus sont imposés à ce taux. Il est donc totalement faux de dire que l’on gagnerait moins bien suite à une augmentation qui tomberait dans la mauvaise tranche. D'après les tranches d’imposition successives, on peut donc déduire que le montant d’imposition de cette personne sera de 4 500 euros par an.
Nous voyons donc ici deux choses sur lesquelles nous pouvons avoir une influence. Le revenu imposable global et le montant d’imposition.
Souscrire au capital d'une PME
Vous avez un esprit entrepreneurial ou vous voulez aider un ami qui monte son entreprise ? Merveilleux ! Si vous l’aidez en souscrivant au capital de son entreprise, une réduction d’impôt de 18 % du montant versé vous sera accordée. Ce montant peut être de 25 % si vous avez effectué cet investissement après le 9 août 2020.
Le plan d'épargne retraite (PER)
Au-delà de réduire son impôt, il est possible de diminuer son revenu imposable global tout en préparant sa retraite via le plan d'épargne retraite (PER). En effet, pour les contribuables fortement fiscalisés, ayant au minimum un taux marginal d'imposition de 30 %, cet outil est très puissant. Toutes les sommes versées sur le plan seront imputées du revenu imposable global.
Le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP)
Pour les revenus fonciers, des mécanismes propres peuvent être mis en place comme le loueur meublé non professionnel (LMNP). Cela consiste à déduire des loyers un amortissement du bien afin d'éliminer les revenus fonciers. Ici, c’est donc bien la base imposable que l’on va modifier.
Pourquoi opter pour le statut LMNP en 2021 ?
La société civile immobilière (SCI)
Des mises en places plus spécifiques via des sociétés civiles immobilières (SCI) peuvent également être mises en place pour réduire son imposition. Pour le chef d'entreprise, les holdings peuvent aussi être un formidable outil de maîtrise de son imposition, tout comme l’achat en nue-propriété pour les contribuables redevables de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Investir dans des fonds d'investissement de proximité (FIP) et des fonds commun de placement dans d'innovation (FCPI)
Dans la même veine, il est possible de réduire son imposition en investissant dans des fonds d’investissement de proximité (FIP) ou des fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI). La réduction d'impôt est identique mais votre risque sera moindre car vous serez intégré dans un "pool" de PME. Dans les deux cas, il faudra conserver ses investissements pendant cinq ans au minimum pour ne pas subir un contrôle fiscal.
L'employé à domicile
Pour influer sur ces éléments, on peut aussi penser à l’employé à domicile, comme les baby-sitters, les jardiniers, ou encore les employés de ménage. Dans le cadre d'employé à domicile, le crédit d’impôt, qui s’impute directement sur le montant de l'impôt ou qui peut faire l'objet d’un remboursement si le montant dû est nul, est de 50 % du salaire versé dans la limite de 12 000 euros et 1 500 euros supplémentaires par enfant. Cela fait 6 000 euros de crédit d’impôt plus 750 euros par enfant. Toutefois, trouver une garde à domicile n’est pas toujours chose aisée. Si vous faites garder votre enfant en crèche, vous aurez le droit à une réduction d’impôt de 1 150 euros par enfant.
Le don à des associations
Et s'il était possible de réduire ses impôts tout en faisant une bonne action ? Les dons aux associations ayant un caractère d’intérêt général ou reconnu d’utilité publique offrent une réduction d’impôt de 66 % du don effectué avec un plafond de 20 % du revenu imposable global.
Il ne faut jamais oublier que les impôts ne sont qu’accessoires à un investissement, la réduction d’impôt ne devant jamais être le but ultime de la mise en place d’un investissement. En effet, il faudra toujours comparer la rentabilité finale et non l’économie d’impôt que procure l’investissement.
De manière évidente, dans le cadre d’un investissement, il sera toujours plus utile de gagner 100 euros et de payer 40 euros d'impôts que de gagner 70 euros et de ne payer que 20 euros d’impôts. Le but ultime de beaucoup de personnes sera toujours dans la vie de payer des impôts, car cela signifie que l’on gagne de l’argent.